L'effet tunnel
désigne la propriété que
possède un objet quantique de franchir une
barrière de potentiel, franchissement impossible selon la
mécanique classique.
Généralement, la fonction
d'onde d'une particule, dont le carré du module
représente l'amplitude de sa probabilité de
présence, ne s'annule pas au niveau de la
barrière, mais s'atténue à
l'intérieur de la barrière, pratiquement
exponentiellement pour une barrière assez large.
Si, à la sortie de la
barrière de potentiel, la particule possède une
probabilité de présence non nulle, elle peut
traverser cette barrière. Cette probabilité
dépend des états accessibles de part et d'autre
de la barrière ainsi que de son extension spatiale.
Analyse:
Au niveau théorique le comportement tunnel n'est
pas fondamentalement différent du comportement classique de
la particule quantique face à la barrière de
potentiel ; elle satisfait à l'équation
de Schrödinger, équation différentielle
impliquant la continuité de la fonction d'onde et de sa
dérivée première dans tout l'espace.
De même que l'équation des
ondes électromagnétiques mène au
phénomène des ondes évanescentes, de
même la fonction d'onde rencontre des cas où
l'amplitude de probabilité de présence est non
nulle dans des endroits où l'énergie potentielle
est supérieure à l'énergie totale.
Si, au niveau mathématique
l'évaluation de l'effet tunnel est en
général simple, l'interprétation que
l'on cherche à donner aux solutions
révèle le fossé qui sépare
la mécanique classique, domaine du point matériel
suivant une trajectoire définie dans l'espace-temps, de la
mécanique quantique où la notion de trajectoire
simple disparaît au profit de tout un ensemble de
trajectoires possibles, dont des trajectoires où le temps
apparaît complexe ou imaginaire pur... où les
vitesses deviennent imaginaires.
On notera à ce propos que la
durée de traversée tunnel d'une particule
à travers une barrière quantique a
été, et est encore, le sujet d'âpres
discussions. Des études assez nombreuses dans le domaine
électromagnétique ou photonique ont
révélé l'apparition de ce que l'on
peut interpréter comme des vitesses supralumiques,
respectant toutefois la relativité restreinte : il
s'agit du phénomène connu sous le nom d'effet
Hartman
Barrière
de potentiel
Soit une particule de masse m se
déplaçant sur une courbe se trouvant dans un plan
vertical. La pesanteur vaut g . On a traité le cas des
cuvettes de potentiel (cf puits de potentiel) et on a introduit les
"points tournants" tels que mgH(s) = E.
Dans le cas d'une barrière de potentiel,
- soit la particule possède une
énergie mgH° > mg Hmax , et la particule
passe la barrière et se trouve avec une proba = 100% de
l'autre côté : T =1 .
- soit la particule n'a pas une
énergie suffisante et elle est
réfléchie par la barrière : R
= 1 .
Une remarque anodine de Corinne(1857?), reprise
par Appell (CRAS 1878), fait intervenir la symétrie
suivante : si on change g en - g , la cuvette se transforme en
une barrière. Mais si l'on change t en un temps imaginaire
it, alors on retrouve la solution de la barrière comme prolongement
analytique de la solution pour la cuvette.
L'exemple évident est celui de la
cycloïde en forme de pont, symétrique par
conséquent de la cuvette-cycloïde isochrone de
Huygens : au lieu de trouver des solutions en sin t et cos t ,
on trouvera des solutions en sh t et ch t.
Appell fit la même remarque pour le cas
du pendule simple : il retrouva alors la double
périodicité de sn z , cn z et dn z , qu'avait
trouvé bien auparavant Jacobi ( et partiellement Abel).
Cette remarque de Corinne servira à
Wick pour comprendre l'effet tunnel "semi-classique" de Gamow et
retrouver très vite les célèbres lois
de transmission tunnel, si utiles en radioactivité, en effet
thermoélectrique, en fusion thermonucléaire,en
spintronique, en chimie Quantique: cet effet de la particl'onde sera
dû à l'évanescence de son action S(E)
quand elle pénètre dans une région
au-delà des points tournants.
Problème à 2
corps
Soient 2 corps (masse m1 et m2) en interaction
répulsive d'énergie maximum E°. le corps
C2 étant initialement au repos en O, avec quelle vitesse V1
(donc une énergie E1 = 1/2.m1.V1^2)faut-il lancer le corps
C1 de l'infini pour qu'il passe le corps C2?
La réponse évidente si
m2>>>m1 est E1 = E°.
Mais évidemment on intuite qu'il n'en
est pas ainsi si m1 >> m2, car l'impulsion totale
étant constante, m1 devra en sus fournir de
l'énergie cinétique à m2, qui se
"dérobe" sous le choc : E1 > E°
Fonction d'onde
La fonction d'onde en mécanique
quantique est la représentation de l'état
quantique dans la base de dimension infinie des positions. La
probabilité de présence des particules
représentées par cet état quantique
est alors directement le carré de la norme de cette fonction
d'onde.
La fonction d'onde est calculée
à l'aide de l'équation de Schrödinger.
Par exemple dans un puits de potentiel, la fonction d'onde d'une
particule est une onde sinusoïde stationnaire dont la longueur
d'onde est un multiple de la largeur du puits.
Historiquement, la fonction d'onde fut introduite
par Louis de Broglie dans sa thèse en 1924. Son nom
s'explique par le fait qu'elle revenait à donner
à toute particule les propriétés
d'interférence typique d'une onde,
généralisant la dualité onde-particule
introduite pour la lumière par Max Planck.
L'interprétation probabiliste est due à Erwin
Schrödinger.
Semi-conducteur
Les semiconducteurs sont des matériaux présentant une conductivité électrique intermédiaire entre les métaux et les isolants.
- Les semiconducteurs sont primordiaux en électronique parce qu'ils offrent la possibilité de contrôler, par divers moyens, à la fois la quantité de courant électrique susceptible de les traverser et la direction que peut prendre ce courant.
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